macOS Big Sur

Essai Big Sur 11, le nouveau système macOS 

Après l’annonce il y a cinq mois de l’arrivée de Big Sur, Apple a récemment mis au jour son nouveau système d’exploitation à la fois compatible avec ses ordinateurs à processeur Intel et ceux à puce-système M1 des tout nouveaux Mac mini, MacBook Air et MacBook Pro. 

Après avoir reçu ce dernier il y a deux semaines pour remplacer ce même modèle d’ordinateur portatif à processeur Intel (i5, 2,3GHz, 2017), je ne me souviens pas d’avoir eu une aussi bonne machine depuis 2006. C’était l’époque de Mac OS X 10.6.8, nom de code « Snow Leopard » et de ma première tour Mac Pro (1.1). 

BIG SUR 11.1       

Pour ceux que cela intéresse, le nom « Big Sur » désigne une partie de la côte californienne très montagneuse dont les falaises sont adossées à l’océan Pacifique. Fidèle à son habitude, Apple nomme depuis plusieurs années ses systèmes d’après des sites et des parcs naturels.

Essai Big Sur 11, le nouveau système macOS
 

 

S’il y a une chose à retenir de ce système, c’est qu’Apple cherche à effacer les différences entre ses systèmes macOS et mobile iOS. À cela, plusieurs caractéristiques et fonctions du système iOS se sont retrouvées sur l’interface des Mac.

Par exemple, si vous accédez à votre compte App Store sur votre Mac (au besoin, cliquez sur votre nom en bas à gauche), vous pourrez voir et même installer des applications mobiles de votre iPhone ou iPad sur votre ordinateur si celui-ci tourne sur une puce maison Apple M1.

Essai Big Sur 11, le nouveau système macOS
 

Cela dit, s’il est possible d’en installer, rares sont les éditeurs qui ont prévu de rendre compatibles leurs applications et jeux sur iOS pour des claviers et souris d’ordinateur.

Après quelques tentatives, j’en ai trouvé une, l’appli mobile SAQ fonctionne sans problèmes sur mon nouveau MacBook Pro M1.

Essai Big Sur 11, le nouveau système macOS
 

 

Sur le plan de l’interface graphique, on observe quelques changements comme la barre de menus translucide et les icônes d’applications similaires à iOS.

Essai Big Sur 11, le nouveau système macOS
 

Emprunté à iOS, le panneau Centre de contrôle également simple et translucide se trouve dans le coin supérieur droit de l’écran. De celui-ci, on peut glisser-déposer des éléments dans la barre de menu.

À droite de la barre des menus, cliquer sur la date fait apparaître le Centre des notifications que l’on peut reclasser, modifier ou supprimer. Désormais empilées par groupe, on découvre là aussi l’influence d’iOS.

NAVIGATEUR SAFARI       

Apple indique que son navigateur Safari est en moyenne 50 % plus rapide que Chrome et que les codes JavaScript sont exécutés 1,5 fois plus vite sur les Mac M1.

De plus, la page d’accueil du navigateur d’Apple est personnalisable avec une photo, une liste de lecture et d’onglets iCloud. Safari peut également détecter et traduire en français des pages Web entières à partir de sept langues.

Soucieux de la vie privée et de la confidentialité des données sur le Web, le géant à la pomme donne aux utilisateurs d’ordinateurs Mac un aperçu des pisteurs qui ont été stoppés pendant les navigations. En outre, Safari offre le choix d’indiquer quels sites Web peuvent fonctionner avec une extension.

Essai Big Sur 11, le nouveau système macOS
 

Mais il y a quelques ratés ici et là. Le mode Veille ne semble pas au point. Safari a planté pendant mon heure du lunch aujourd’hui et, par deux fois, mon MacBook Pro M1 a redémarré pendant la nuit alors qu’il était relié à ma station d’accueil Thunderbolt Caldigit TS3. Comme à chaque fois, des rapports sont automatiquement envoyés chez Apple.

UN SYSTÈME SUR PUCE QUI RESTE DE GLACE       

Après deux semaines au clavier du MacBook Pro M1, l’autonomie sur pile est vraiment impressionnante. Les 20 heures annoncées sont aisément réalisables. J’ai même pu regarder un film complet en ligne sur Netflix avec seulement 20 % d’autonomie… et à la fin il restait du « jus » comme on dit.

Mon utilisation sur le MacBook Pro Intel qui n’a rien du professionnel multimédia faisait monter la température interne et tourner à fond le ventilateur. Sous une utilisation similaire, voire pire, le M1, lui, reste froid à tous les châtiments. Pas une fois je n’ai entendu les ventilateurs tourner.

Le module Battery Health 2 installé sur les deux MacBook Pro confirme la frugalité électrique du nouveau et la voracité de l’ancien. Plusieurs degrés Celcius et watts les séparent.

ROSETTA 2       

Très bien réalisée, Rosetta 2 est l’interface qui traduit à la volée pour les puces-système M1 le codage des applications conçues pour les processeurs Intel. Jusqu’ici, rien à dire, c’est rapide au point où on ne voit pratiquement pas de différences dans l’ouverture et l’exécution des logiciels pré-M1.

Comme indiqué dans mon précédent texte sur le nouveau MacBook Pro M1, c’est le support d’un seul écran externe contre deux précédemment qui me fait grincer.

Pourtant, Apple indique qu’il peut gérer un écran externe de 6K. Pareille résolution équivaut à trois écrans 2K – des écrans que la vaste majorité d’utilisateurs d’ordinateur utilise. Le Mac mini M1 qui est doté du même système sur puce que les MacBook Pro et Air portatifs, batterie en moins, peut gérer deux écrans, l’un sur le port HDMI en 6K, le second sur le port Thunderbolt 3 en 4K.

En cherchant ici et là sur le Web, des solutions existent pour outrepasser cette limite d’un seul écran. Je vous en reparle dès que je reçois les adaptateurs graphiques.

MISE À JOUR 5 JANVIER 2021 

Si vous êtes fatigués des ordinateurs portatifs trop chauds et des ventilateurs bruyants, vous serez agréablement surpris par la relative froideur des MacBook (Air ou Pro) M1.

Pour faire chauffer au maximum mon nouveau MacBook Pro M1, j’ai installé le programme d’informatique distribuée Folding@Home qui emprunte les capacités de calcul de l’ordinateur pour effectuer des recherches scientifiques et le widget MenuBar Stats pour avoir les données de température.

Après une nuit et une journée de traitement, la température moyenne des 8 cœurs de la puce M1 tourne autour de 72 degrés C, ce qui correspond à celle d’un ordinateur soumis intensivement à un jeu vidéo. Le ventilateur tout à fait silencieux ne tourne qu’à 1200 tr/min, soit 17 % de la capacité. Sachez que la température d’un processeur Intel peut grimper jusqu’à 100 degrés C.

MenuBar Stats m’indique aussi la température des repose-mains de part et d’autre du pavé tactile : seulement 31 et 29 C alors que l’ordinateur tourne à plein régime.